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Le Monde de Véro
21 septembre 2007

Istanbul - 7 au 12 août 2007

Mardi 7 août

Sortie de l'aéroport. Premier contact avec la Turquie : les hauts-parleurs hurlants d'une voiture de police (eh oui, toute la rue profite des ordres criés par les policiers à l'intention d'une voiture garée !)
Hôtel Armada, dans le quatier de Sultanahmet, près de la mer de Marmara. Les chambres sont vertes. Repos.
En route vers l'esplanade des mosquées, nous empruntons des petites rues aux maisons en bois traditionnelles.
Passage par le Centre Artisanal d'Istanbul, installé dans une ancienne medrese (école coranique) : les ateliers-expositions sont situés tout autour de la cour : broderie, reliure, calligraphie, céramiques...

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Un autre lieu reconverti : le (gigantesque) hamman de Roxelane, devenu magasin de tapis. Les jeux de lumière et le labyrinthe de pièces mettent en valeur les tapis. Pause au café Dervish, où la découverte des yaourts à boire (Ayran) n'efface pas la frustration de ne pas parler le turc. Il est déjà tard et il nous faut choisir entre l'élégante Mosquée Bleue et la vénérable Sainte-Sophie. En nous emmitouflant dans des foulards ou des paréos, nous pénétrons dans la Mosquée Bleue (Sultanahmet camii), ainsi nommée en référence à la couleur des céramiques d'Iznik décorant l'intérieur.

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Continuons notre promenade à la tombée de la nuit... De l'hippodrome romain, il ne reste qu'une place allongée décorée de colonnes et d'un obélisque.

Dîner au restaurant Rami, qui clame sa vue sur le son et lumière de la Mosquée Bleue. Cet aspect se révèle un peu décevant : la terrasse est couverte et seules les tables situées près des ouvertures (réservées) bénéficient d'une belle vue sur la Mosquée. Quant au son et lumière, il s'agit d'éclairages de la mosquée de différentes couleurs, et le son est masqué par la musique du restaurant. Mais le lieu est très calme et nous donne un aperçu prometteur de la cuisine turque.
Retour devant la Mosquée Bleue, où les illuminations en musique alternent avec des films sur Istanbul et sur l'histoire de l'islam - en plusieurs langues. Levés à 5h, on n'a pas attendu la version française...

Mercredi 8 août

Au réveil, double émerveillement sur la terrasse de l'hôtel : celui de la vue - du toît - sur les Mosquées et sur la mer de Marmara ; et celui, plus terre à terre, du buffet du petit déjeuner (pastèques, tomates, fruits secs, fromages et pâtisseries turcs...).

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Visite du palais de Topkapı (Topkapı Saray). Ne surtout pas manquer d'aller voir le Harem - même si le ticket est à acheter en plus - surtout pendant que de nombreux pavillons sont en restauration.

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Il faudra vous armer de patience pour admirer les collections exposées ailleurs dans le palais, et notamment le trésor - avec ses émeraudes grosses comme le poing, son diamant de 86 carats trouvé par un chiffonier, et ses trônes en or. Entre Topkapı et Sainte-Sophie, la petite rue pavée Sogukçesme arbore un alignement de maisons traditionnelles en bois, mais restaurées et peintes, cette fois. Certaines abritent des pensions. Pour un peu, je me croirais en Amérique du Nord (j'ai dans la tête une image de Montréal qui y ressemble pas mal).

L'après-midi, nous découvrons la Citerne Basilique, édifice souterrain construit selon le plan d'une basilique, qui servit de réservoir d'eau. Aujourd'hui, cette curiosité abrite des poissons, des piécettes et des touristes fuyant la chaleur.

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A proximité se dresse Sainte-Sophie (Ayasofya). Ses fresques et mosaïques de l'époque byzantine font bon ménage avec les panneaux de calligraphie, le mirhab et le minbar.

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Après une halte à notre désormais terrasse préférée (le café Dervish !), nous finissons la journée par une heure et demie de détente au hamman de Cağaloğlu. Première fois dans un hammam ; verdict : on ressort détendu, la peau toute neuve (mieux que n'importe quel gommage !) - il va falloir que je laisse un peu ma pudeur de côté mais c'est une expérience à renouveler !

Jeudi 9 août

Ce matin, train en direction des embarcadères d'Eminönü, pour prendre place à bord d'un des nombreux ferries qui effectuent une croisière sur le Bosphore.
Au départ, vue sur les mosquées d'Istanbul, et notamment la Yeni Camii et la Süleymanie Camii. Nous passons devant le palais de Dolmabahçe, qui a été la résidence des derniers Sultans et d'Atatürk, après le palais de Topkapı, à partir du XIXe siècle. Puis, juste avant le pont du Bosphore, la mosquée d'Ortaköy. Passée la Forteresse d'Europe, nous laissons Istanbul derrière nous et peu à peu se succèdent des villages, et des yali, petits palais les pieds dans l'eau.

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Tout au long du trajet, des serveurs proposent du thé. A un arrêt, des vendeurs de yaourt montent même à bord pour proposer la spécialité locale. Le village où nous avons accosté est apparemment connu pour cela. Enfin, nous descendons à Sarıyer, village de pêcheurs de la rive européenne, où après une promenade sur les quais, nous nous installons au bord de l'eau dans un meyhane pour déjeuner.

(pour une description détaillée des deux rives du Bosphore et de ce qu'il y a à y voir, visiter cette page)

Le retour s'effectue par la route, en bus, ponctué d'un arrêt infructueux à Dolmabahçe (fermé le jeudi !). Qu'à celà ne tienne, après cette matinée plutôt reposante, nous décidons de monter à pied à Taksim (les sept collines qui font d'Istanbul une nouvelle Rome ne sont pas visibles au premier coup d'oeil, mais la chaleur nous les fait sentir !) Taksim est un quartier animé et moderne, avec son petit brin de nostalgie qu'incarnent un vieux tramway (qui parcourt la rue commerçante İstiklâl Caddesi) et un hôtel mythique, le Pera Palas (où Agatha Christie aurait écrit Le Crime de l'Orient-Express - il est fermé actuellement pour travaux).

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Nous retournons à l'hôtel nous changer, avant de retrouver le Bosphore pour la soirée : dïner dans un restaurant de poissons (ils ont l'air bons - dommage pour moi !) et spectacle Fires of Anatolia en plein air ! Les navettes de retour sont des bus de mer, ce qui nous permet d'admirer les rives du Bosphore by night.

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Vendredi 10 août

Après un vote à main levée, nous décidons de passer une nouvelle journée "farniente", direction les Iles aux Princes, un archipel de neuf îles à moins d'une heure d'Istanbul, lieu de villégiature pour les habitants de l'agglomération. Nous débarquons à Büyükada, la plus grande de ces îles. Ici, pas de voitures, les déplacements se font à pied, en vélo ou en calèche. Journée farniente oblige (et puis il fait chaud et il y a des bonnes côtes !), nous choisissons le tour en calèche (pauvres chevaux, quand même...), à la découverte de paysages méditerranéens. La veille, j'avais été surprise de voir que des gens se baignaient presque en pleine ville, dans le Bosphore - et moins surprise, mais choquée, de voir que ce n'étaient que des hommes. Sur Büyükada, certaines plages ont des jours pour femmes et des jours pour hommes. Là où nous nous sommes arrêtées, c'était le jour des femmes. Nous laissons donc les hommes en haut et descendons - mais pas le temps de se baigner, il est temps de reprendre la calèche... Plus loin, nous nous baignerons à une autre "plage", mixte, payante et pleine de touristes (pas très fière, sur ce coup là !)

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De retour à Istanbul, non loin du débarcadère, nous voilà au Bazar égyptien, alias le Marché aux épices (Mısır Çarşısı). Les étals sont alléchants, entre les épices de toutes les couleurs, les fruits secs, les qubergines séchées, les thés variés, les loukoums et autres friandises... j'ai envie d'acheter de tout ! (je repars avec du sumak, des écorces d'oranges et des fleurs d'hibiscus séchées). A côté de la galerie assez touristique, on trouve un marché plus populaire, dédié aux épices mais aussi aux plantes et aux animaux. Des vendeurs sont assis derrière leur marchandise composée de sangsues et d'autres traitements traditionnels (malheureusement, nous ne parlons pas turc et eux ne parlent pas anglais, français ou allemand - on n'a pas pu savoir ce qu'étaient ces étranges fruits (?) censés soigner des problèmes digestifs...)

Après la visite de la mosquée Yeni, et un kebap, nous rentrons au bercail.

Samedi 11 août

Pour notre dernière journée, un programme chargé nous attend, fait de tout ce que nous avons laissé de côté les jours précédents, à commencer par le Grand Bazaar (Kapalı Çarşı) - on ne peut quand même pas quitter Istanbul sans avoir vu l'un des plus grands marchés couverts au monde, avec ses 66 rues (un vrai dédale !) et plus de 4000 boutiques ! Nous nous y rendons en tram (arrêt Beyazıt).

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Nous découvrons une véritable ville, avec ses rues, ses quartiers (celui des antiquaires, celui des bijoutiers, celui des t-shirts de contrefaçon (!), ...), ses salons de thé, ses caravansérails (han)... Tout autour du bazar lui-même, des boutiques moins touristiques, des commerces de gros... et d'autres caravansérails comme le Büyük Valide Han (malheureusement pas très bien entretenu).

L'étape suivante est la Mosquée de Soliman le Magnifique (Süleymaniye Camii), oeuvre de l'architecte Sinan, qui repose non loin, dans un mausolée dédié. C'est également l'occasion de découvrir un cimetière ottoman, et ses stèles aux formes particulières qui reflètent la position sociale du défunt.   

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Continuons sur notre lancée, plus à l'ouest, avec Saint-Sauveur in Chora (Kariye Müzesi), église byzantine transformée en mosquée et devenue un musée. Il y a de quoi : ses fresques et ses mosaïques sont superbement conservées !

Nous longeons ensuite les remparts terrestres de Théodose. Le soleil tape, les murs sont situés en bordure d'un périphérique, et malheureusement, les Turcs et/ou la municipalité n'étant pas très soucieux de l'environnement, l'extérieur des murs ressemble parfois à une décharge. Avec néanmoins quelques chevaux qui paissent...

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C'est donc sans regret (enfin, pour l'instant ! - car le trajet se révèlera épique !) que nous montons dans un taxi qui nous emmène à Eyüp, quartier Pierreloti (c'est écrit comme ça sur les panneaux !). C'est là que l'écrivain français aurait séjourné, écrit, aimé... Aujourd'hui, au café Pierre Loti (Piyerloti Kahvesi), une grande terrasse surplombe la Corne d'Or (Haliç) et le cimetière d'Eyüp. Le mausolée d’Eyüp Sultan, compagnon du Prophète Mahomet, est un lieu saint de l'islam. C’est ici que se rendaient les pèlerins juste avant de partir pour La Mecque. Il existe un funiculaire, mais nous descendons à pied par le cimetière, où les stèles ornées de calligraphies arabes côtoient celles d'après l'occidentalisation de l'écriture...

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De l'autre côté de la Corne d'Or, nous voici de nouveau à Beyoğlu, où nous décidons d'admirer le panorama depuis la tour de Galata. Cela se révèle un peu décevant, pour le même prix que le palais de Topkapı (toutes les entrées sont au même prix ici, 10 lires turques). La tour abrite aussi (surtout ?) un restaurant et un bar...
Pour rejoindre la presqu'île de Sultanahmet, nous prenons le pont de Galata, à deux étages : le route et de nombreux pêcheurs en haut, et un passage uniquement piéton bordé de cafés, en-dessous.

Nous avions prévu de passer notre dernière soirée sur la terrasse de l'hôtel. Mais elle est occupée par un mariage (d'ailleurs, il y en a partout ce soir ; le samedi semble donc être le jour des mariages ici aussi). Nous nous rendons donc dans un restaurant au bord de la mer de Marmara, installé dans les restes de murailles... Le cadre est beau, mais la restauration n'est pas à la hauteur, et plutôt d'échelle industrielle. Ce n'est pas encore ici que nous goûterons le rakı, c'est un restaurant sans alcool. Nous nous consolons au bar de l'hôtel (c'est notre dernière occasion de goûter cet alcool typique, qui personnellement, me rappelle un peu trop le pastis), après une soirée chez le barbier où nous avons assisté à la coupe de cheveux de Monsieur C. : tout un spectacle !

Mais il est déjà temps de faire les bagages...

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Commentaires
S
Oui un grand merci pour la qualité de ce blog sur votre escapade en Turquie! J'adore le recit days by days et les photos sublimes :)) JE connais un peu la Turquie grace à la communauté du voyage trivago.fr, je ne sais pas si vous connaissez, le concept repose sur des experience de voyageur de tous horizons, c'est assez sympa. http://www.trivago.fr/turquie-32092 Mais rien enleve à la qualité de votre experience, un grand merci pour cette partie de reve.
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