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Le Monde de Véro
22 mars 2006

Neuroscience Day

Je reviens du "Neuroscience Day", un "mini-congrès" d'une journée où des chercheurs et des étudiants d'Edimbourg et de plus loin présentent leurs recherche sous forme de conférences ou de posters.

C'était au Royal College of Physicians, admirez un peu :

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© Royal College of Physicians of Edinburgh, 2006

Il y en avait pour tous les goûts, des mécanismes moléculaires de la schizophrénie ou d'Alzheimer aux études cliniques sur le vieillissement en passant par la biologie du développement et les neurosciences cognitives.

Mais ce qui m'aura le plus marquée, c'est un aperçu de "l'hystérie aujourd'hui". Moi qui croyais que l'hystérie était sortie du vocabulaire médical, depuis Charcot, j'ai été surprise et intéressée d'apprendre que c'est une maladie aussi fréquente et handicapante que la sclérose en plaques, mais qui n'est pas liée à une anomalie neurologique. Les patients souffrent d'attaques de panique, de dépersonnalisation (comme si leur corps, ou un membre, ne leur appartenait plus) et d'attaques qui ressemblent à de l'épilepsie mais qui n'en sont pas... mais personne ne sait d'où ça vient !

Pourtant, la maladie est connue depuis l'Antiquité, avec une première description par les Egyptiens, puis par Hypocrate qui avança la théorie selon laquelle les déplacements de l'utérus étaient à l'origine des symptômes divers (maladie uniquement féminine, donc ! et interprétée comme un "accès d'érotisme morbide" (source de 1568)). Depuis l'époque de Charcot et de Freud, on pense que l'hystérie est liée au cerveau et à l'esprit (en tout cas pas à l'utérus), et on sait qu'elle touche aussi les hommes. Après une période de désintérêt au cours du XXe siècle (où les symptômes étaient attribués à de la simulation !), on préfère parler de "troubles somatoformes" (ou de conversion) et de "troubles dissociatifs". On comprend que le mot hystérie ait mauvaise presse - depuis son étymologie jusqu'au sens courant de l'adjectif hystérique (ex : une foule hystérique !).

Si quelques études ont permis de dégager des facteurs de prédisposition, les causes et les mécanismes de cette maladie restent une énigme, après plus de 4 millénaires !

 

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Commentaires
R
ça a l'air vraiment super intéressant ce salon...<br /> et ton post me rappelle bcp mes cours d'histoire de la médecine bouuuuuhh...
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