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Le Monde de Véro
22 mars 2006

22 mars - Journée mondiale de l'eau

(adoptée à Rio en 1992, lors de la conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement)

Le 4e forum mondial de l'eau s'achève aujourd'hui à Mexico, en même temps que l'UNESCO invite à fêter l'or bleu partout dans le monde en relation avec la culture (thème de la JME de cette année). Le forum, lui, a axé ses discussions sur le thème "Actions locales pour un changement global", ce qui rejoint l'aspect culturel et communautaire de l'usage et de la gestion de l'eau.

jme_fs1
crédits : UNESCO

L'occasion de rappeler quelques chiffres :

L'eau, c'est
60% du corps humain.
70% de la surface du globe, dont 2.5% d'eau douce, dont 0.007% utilisable pour l'usage humain.

80 litres
C'est la quantité d'eau, par personne et par jour, nécessaire à une qualité de vie optimale.
Mais aux Etats-Unis, la consommation est de 400 litres d'eau par jour, par habitant ; à Madagascar, 5.4 litres.

1,1 milliard d'êtres humains sont toujours privés d'eau potable ;
2,5 milliards n'ont pas de structure d'assainissement.
30 000 personnes meurent chaque jour d'une consommation d'eau polluée.

Les inquiétudes actuelles au sujet de l'eau, qui pourrait devenir source de conflit en se raréfiant, concernent donc autant sa quantité que sa qualité. Si les politiques de l'eau n'évoluent pas, chaque habitant de la planète (qui en comptera 2 milliards de plus) disposera en 2025 d'une quantité d'eau diminuée d'un tiers. Le rejet direct des eaux usées dans les cours d'eau, dans les pays qui ne disposent pas de structures d'assainissement suffisantes, est non seulement un problème de santé mondial, mais touche aussi les secteurs écologiques, économiques et alimentaires.

Les ressources en eau sont évidemment réparties de manière inégale géographiquement, ainsi que dans leur utilisation (voir plus haut) mais la quantité totale devrait être suffisante à la population mondiale actuelle.
Alors, bientôt l'"organisation des pays exportateurs d'eau douce" ? Le Canada dispose d'un quart des ressources mondiales d'eau potable, mais malgré les pressions de son voisin, gros consommateur, l'exploitation et l'exportation de masse de la ressource aquatique ne sont pas à l'ordre du jour. Par contre, "des aqueducs pour transférer de l’eau en masse seraient à l’étude entre l’Ecosse et l’Angleterre, celle-ci étant pauvre en eau. On retrouve des projets similaires prévoyant que la Turquie alimente l’Europe centrale et les marchés chypriote, grec, égyptien et maltais." (Mark Clayton, The Christian Science Monitor). Pour le spécialiste de l’université Laval Frédéric Lasserre, “une chose est certaine : l’eau ne doit pas devenir une marchandise, car elle serait alors assujettie à des accords commerciaux." Il serait alors impossible aux pays riches en "or bleu" de contrôler les exportations ! Pour empêcher que cette ressource vitale ne fasse l'objet d'opérations à but lucratif, de nombreuses organisations demandent que l'accès à l'eau soit reconnu comme un droit de l'Homme.

(sources : Courrier International, Futura-Sciences, PopulationData.net)

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